Dana Michel est une chorégraphe et performeuse dont le travail est axé autour du “live-art”. Ses œuvres interagissent avec les champs élargis de l’improvisation, de la chorégraphie, de la sculpture, de la comédie, du hip-hop, de la cinématographie, de la techno, de la poésie, de la psychologie, du dub et du commentaire social et convient le public à une expérience centrifuge.
Avant d’obtenir son baccalauréat en danse contemporaine de l’Université Concordia à la fin vingtaine, Dana a travaillé en marketing et a été coureuse et joueuse de football de haut niveau. En 2014, elle a reçu le tout nouveau prix ImPulsTanz Award (Vienne) en reconnaissance de ses réalisations artistiques exceptionnelles, et a été remarquée par le New-York Times comme l’une des chorégraphes de l’année. En 2017, Dana a reçu le Lion d’Argent pour l’Innovation en Danse à la Biennale de Venise. En 2018, elle est devenue la toute première artiste de danse en résidence au Centre National des Arts du Canada. En 2019, elle a reçu le Prix International d’Art Vivant de l’ANTI Festival (Kuopio, Finlande).
Établie à Montréal, elle est actuellement en tournée avec quatre de ses œuvres solos : YELLOW TOWEL, MERCURIAL GEORGE, CUTLASS SPRING et MIKE.
L’improvisation intuitive, le travail chorégraphique et la performance infusent ma pratique artistique, dans laquelle j’explore et donne à voir les multiples dimensions de l’être.
Je fais appel aux notions d’alchimie performative et de rêve lucide en puisant dans mon histoire personnelle, les préoccupations qui m’habitent et mes désirs en gestation pour générer, en direct, une force d’empathie gravitationnelle entre moi et les autres.
Mon travail est entre autres habité et influencé par la sculpture, les codes de l’humour, le hip-hop, le cinéma, la technologie, la poésie, la psychologie, le dub et le commentaire social.
Ma recherche se déploie à la fois en studio et en dehors. Dans un va-et-vient continu, je plonge dans un sujet à travers l’écriture, la lecture, la vidéo et la discussion pour ensuite laisser mon attention dériver et mon corps prendre le relais. Je me nourris de sons, de silence et de dissonance, parfois jusqu’à plus soif, assaillant de stimuli mon corps et ma psyché pour observer ce qui en rejaillit. De minuscules détails se présentent alors à mon regard polymorphe et font naître des gestes, des résonances, des couleurs, des textures et une vision de l’éclairage. Par ces détails se précise la trajectoire de ma création.
C’est naturellement que je navigue en eaux difficiles, propices aux états de vulnérabilité et de découverte. De là, j’affine mes perceptions et j’avance sans me laisser submerger d’hésitations. Je trimbale avec moi cette image d’un être qui prend la forme d’une preuve mathématique ou d’un portail aux milliards de possibilités, et mon écoute s’approfondit dans cet archétype.
J’offre un réservoir d’expériences à interprétations multiples. J’ouvre un espace vaste où les structures du voir et du vivre de chacun s’entrelacent et se dilatent.