Collaborations

Thea Patterson

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  • Production déléguée depuis 2024

Thea Patterson est une chorégraphe, interprète et dramaturge basée à Tiohti:áke/Montréal. Sa pratique artistique explore un ensemble pointu de questions liées au corps, aux objets, à la perception, à la vitalité et au temps. Parmi ses premières œuvres chorégraphiques figurent Rhyming Couplets (2008), A Soft Place to Fall (2006) (qui a été adaptée en film BravoFACT) et the dance I cannot do (2013). Son intérêt pour les modèles collaboratifs l’a conduite à la co-fondation du collectif The Choreographers (20072011), qui a créé plusieurs œuvres, dont Man and Mouse (2008) et OH ! Canada (2011).

De 2007 à 2015, elle a été dramaturge et co-directrice artistique avec Peter Trosztmer et Jeremy Gordaneer sur sept œuvres acclamées, dont Eesti : Myths and Machines (2011) et #Boxtape (2014). Elle a offert des conseils dramaturgiques à de nombreux.euse.s chorégraphes indépendant.e.s, dont Andrew Turner, Nate Yaffe, Sasha Kleinplatz, Lois Brown et Katie Ward. De 2014 à 2016, elle a achevé une maîtrise en création et recherche à DAS Choreography à Amsterdam, explorant des formes chorégraphiques émergentes et d’autres méthodes pour altérer les aspects de la réception spectatorielle.

Thea collabore activement en tant que dramaturge, collaboratrice, chorégraphe et interprète à Montréal, au Portugal, à Edmonton et à Terre-Neuve-et-Labrador. Sa pièce Silvering (2020) a été présentée à Mile Zero Dance à Edmonton, et sa dernière création Un-nevering (2023) a été présentée au Festival OFFTA à Montréal. De plus, elle est doctorante financée par le CRSH en Études de la performance à l’Université de l’Alberta et a été co-rédactrice en chef d’Intonations, une revue en ligne dirigée par des diplômés de 2019 à 2021.

Démarche artistique

Ma pratique est définie par le désir de créer un travail qui interroge les paramètres de la forme et des frontières qui divisent les disciplines. Je me trouve souvent en compagnie d’objets, dont l’agence dramaturgique et la collaboration me permettent de décentrer l’humain dans le cadre, permettant ainsi à la vivacité d’autres entités et forces d’informer le travail. En déplaçant la danse de ma subjectivité centralisée vers d’autres éléments, l’espace, l’air, le son, qui ont chacun leur propre subjectivité et désir, je m’ouvre à la possibilité qu’une intelligence plus vaste que la mienne seule soit à l’œuvre. 

Cela permet l’émergence de sens, et dans le mouvement, cela élargit les définitions de la danse. Mon attention ne se porte pas sur la réalisation d’exploits virtuoses de la physicalité, mais sur la manière dont les corps et les objets peuvent potentiellement porter et exprimer la multiplicité, où la virtuosité se trouve dans les plus petits gestes et dans le potentiel d’échec.

Et parfois… La meilleure solution possible pourrait être d’échouer… Et de tomber en amour avec l’incertitude, d’aimer l’étirement, la confusion… Aimer son exigence et son expression. Aimer le désir… Aimer ses chutes et ses glissades vers la conversation et le retour à soi… Aimer être suspendu.e dans un espace d’attente et de gratification différée comme un espace de convivialité et de découverte. Aimer la difficulté, le doute, l’hésitation. Aimer la poussée contre les limites conceptuelles d’où est la chose” ou de ce qu’elle est. Aimer le paradoxe et le refus de céder aux exigences de clarté. Aimer l’hésitation. Aimer la possibilité en tout cela. Aimer la danse qui apparaît et disparaît ou se trouve dans l’échange de mots ou de l’air qui passe… Et l’aimer avec ardeur.