
Alexandre Morin est chorégraphe, interprète et professeur à l’École de danse contemporaine de Montréal. Diplômé de l’EDCM en 2013, il reçoit la bourse de la Fondation Hnatyshyn décernée à un jeune artiste prometteur en danse contemporaine au Canada.
Comme interprète, il a dansé, entre autres, pour Marie Chouinard, Sylvain Émard et Dominique Porte. En 2022, il est sélectionné pour un échange chorégraphique entre l’Italie et le Québec offert par le CALQ, Circuit-Est et CSC Centro per la Scena Contemporanea à Bassano del Grappa. La saison 2023 – 2024 est une année déterminante pour Morin alors qu’il présente trois pièces coup sur coup : Anatomie d’un moteur (Agora de la danse), Plasticity/Desires (codiffusion MAI/La Chapelle Scènes Contemporaines) et Cutting Through the Noise (Agora de la danse).
Mathieu Leroux est écrivain, interprète, metteur en scène et dramaturge en danse. Diplômé de l’Université du Québec à Montréal (théâtre : jeu et mise en scène) et de l’Université de Montréal (littérature française), il reçoit la bourse Geneviève-De-La-Tour-Fondue pour l’excellence de son mémoire de maîtrise. Son roman Dans la cage (Héliotrope) est sélectionné au prix du Premier roman de Chambéry (France). En 2013 – 14, il est auteur en résidence au Goethe Institut de Montréal et Berlin.
Leroux est créateur d’un spectacle solo (La naissance de Superman, TSF), d’une pièce de groupe (Scrap, Espace Libre), et d’un duo chorégraphique avec Sébastien Provencher (Bones & Wires, Tangente). On lui doit plusieurs publications (romans, essais, récits). Comme interprète, il a dansé/joué dans les pièces de Helen Simard, Louis-Karl Tremblay, Morena Prats et Alexandre Morin. En tant que dramaturge, il travaille depuis plusieurs années aux côtés, entre autres, de Victor Quijada, Dorotea Saykaly et Catherine Gaudet ; il a été de l’équipe de création sur des productions de tanzmainz (Mayence, Allemagne) et Ballet BC (Vancouver, Canada).
Morin/Leroux · Arts vivants est le fruit de la collaboration des créateurs Alexandre Morin et Mathieu Leroux. Leur travail est profondément ancré dans la danse contemporaine, mais il est résolument transdisciplinaire. Au fur et à mesure des projets, les rôles et les médiums se modulent : chorégraphie, mise en scène, travail plastique, recherches dramaturgiques et performance se fondent à un processus de cocréation vivant et perméable.
Les projets de Morin/Leroux s’articulent autour de tâches physiques précises, d’états corporels pointus, et se définissent grâce à de stricts paramètres d’espace et de temporalité. Le corps y est souvent traité dans son abstraction, comme de la matière en mouvement. La recherche s’incarne aussi bien par des préoccupations esthétiques que par une dramaturgie de plateau aiguisée ; elle est traversée par une conscience de la culture pop, une attirance pour les sous-cultures médiatiques, un goût pour la matière littéraire et un sens de l’expérimentation assumé. Le travail de Morin/Leroux prône la porosité des savoirs et vise à la fois un public aguerri aux arts vivants tout comme celui qui y fait ses premiers pas. Loin de l’élitisme, leur démarche repose sur la conviction qu’un univers artistique peut être à la fois rigoureux, accessible et sensible.
Depuis 2018, sept productions ont émergé du partenariat des deux artistes : elles ont permis l’élaboration d’un univers introspectif, léché, souvent exaltant.